Irlandais bavard, Jonathan McNamara a repris ce resto du quartier Saint-Paul en novembre 2017. S’il a gardé le nom ainsi que la déco (poutres en bois, murs patinés, tables bistrot, éclairage indus), il a cependant débarqué avec une nouvelle équipe, dont le chef japonais Kazuki Yasukawa, un ex d’Akrame.


Mais il a surtout débarqué avec un bon paquet de convictions bienvenues. Ainsi, à l’inverse de ce qui se pratique dans la plupart des adresses du centre de Paris, ici tout est fait maison, desserts compris, et la cuisine est une vraie cuisine du marché, élaborée à partir de produits de saison, bien loin de ce qu’on trouve dans les attrape-touristes qui pullulent dans les environs, même redesignés en bars branchouille.


Revisitant la tradition avec un esprit contemporain, les plats – indiqués sur une ardoise car ils changent tous les jours – tirent le lieu vers le registre de la bistronomie. Choisi par Jonathan, le vin est à l’avenant, issu de petits producteurs avec une belle part de références en bio, nature ou biodynamie, dont trois cuvées du Clos des Boutes, une en AOC Costières de Nîmes, une en AOC Clairette de Bellegarde et une en IGP.


Clos des Boutes, Le Pluriel, AOC Costières de Nîmes
« C’est un rouge que je préconise quand le client veut une bouteille pour tout le repas. À l’ouverture, il montre du corps avant de se faire souple : c’est une merveille, parfaite avec des gésiers de canard, grâce à son côté malté, ainsi qu’avec des viandes rouges un peu folles. »


Clos des Boutes, Cap au Nord, AOC Clairette de Bellegarde
« Minéral et élégant, ce vin, servi avec un saumon gravlax ou n’importe quel poisson mariné, est une bombe atomique ! »


Clos des Boutes, Les Fagnes blanc, IGP Gard
« À base de carignan blanc, c’est un blanc assez atypique, avec à la fois de la structure et de l’acidité, qui incite à des accords surprenants. Il m’arrive ainsi de le conseiller avec une viande rouge, car il va en aimer le gras et le sel, ou même en digestif. »



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