Jean-Paul Cabanis

Domaine Cabanis

En Petite Camargue, zone écologiquement vulnérable s’il en est, le Domaine Cabanis a fait le choix du bio depuis… 1984, ce qui en fait l’un des plus vieux domaines bio de la Vallée du Rhône.

« Au départ, c’est vraiment une question de sensibilité, se souvient Jean-Paul Cabanis, dont le grand-père a fondé le domaine familial. J’ai toujours défendu l’environnement en m’attaquant aux causes plutôt qu’aux conséquences, d’où le souci de respecter le sol, y compris en choisissant d’aller à contre-courant. »

Car le choix du bio étonne, dérange même dans la France des années quatre-vingt. « Certains étaient goguenards, c’est vrai. Mais le pire, c’est les réactions violentes : deux années d’affilée, on m’a coupé des vignes. Et on a aussi tué mon cheval de trait. »

Jean-Paul Cabanis, soutenu par l'association Nature et Progrès, doit donc faire ses preuves, pour lui-même et pour le bio en général. « Le regard a commencé à changer quand on s’est rendu compte que j’avais autant de raisins que les autres, que mon vin était aussi bon et que je réussissais à le vendre… plus cher que les copains ! »

Aujourd’hui, le bio a le vent en poupe et les Costières de Nîmes sont devenus l’un des premiers vignobles bio de France avec 20 % des surfaces en bio, contre 10 % en moyenne dans notre pays. Ironie de l’histoire, Jean-Paul Cabanis forme désormais ses voisins à la viticulture bio !

Soucieux de transmission, il a cédé à une partie de ses terres à un jeune éleveur bovin en circuit court et à un vigneron tout juste installé, ancien stagiaire au Domaine Cabanis. Tous deux travaillent en bio, bien sûr !

Côté grand public : Jean-Paul Cabanis a tracé un sentier d’interprétation de la biodiversité qui court entre les vignes et les bois du domaine. Long de 2,5 km et conçu en partenariat avec l’Institut français de la vigne et du vin, il propose douze postes d’observation  pour comprendre la faune, la flore, la géologie et les paysages des Costières de Nîmes.

En vous y baladant, saurez-vous reconnaître l’ophrys de mars, apercevoir l’outarde canepetière ou repérer la genette, discret mammifère classé en France sur la liste des animaux protégés et que l’on confond souvent avec le chat ?

www.costieres-nimes.org/domaine-cabanis

 

publié le 22 avril 2016

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