Les coups de cœur de Stéphane Debaille

Le Lisita, Nîmes


Notamment passé par le Crillon et le restaurant de Bernard Loiseau, le sommelier d’origine nîmoise a ouvert Le Lisita en 1998 en compagnie du chef Olivier Douet (à droite sur la photo). Face aux Arènes, ils y proposent « une cuisine régionale gorgée de soleil, soignée et généreuse, accompagnée d'un joli choix de vins », pour reprendre les mots du Michelin, qui leur a décerné un Bib gourmand.

Quant au Gault&Millau, il y apprécie « des saveurs franches, des assiettes composées dans un bon esprit de terroir revisité » comme la « brandade à l'huile de picholine crème de butternut » ou la « pluma ibérique caramélisée à la plancha jus à la moutarde à l'ancienne ».

Pour ce qui est de cet hiver, Stéphane Debaille (à gauche sur la photo) nous livre ici sa sélection subjective en Costières de Nîmes pour accompagner les plats réconfortants qui nous feront patienter jusqu’au retour du printemps !

Château de Valcombe, Prestige 2014
« Un blanc très engageant grâce à l’intensité de sa belle couleur jaune or. Le nez mêle un boisé vanillé issu de l’élevage à des effluves de miel et de cire d’abeille sur un fond plus exotique de mangue. Ample et volumineuse, la bouche se révèle joliment acide, ce qui m’incite à le recommander avec un bar de Méditerranée, des Saint-Jacques de la baie d’Erquy ou un homard breton. Mais attention, on en compte seulement 4 000 bouteilles ! »

Château Saint-Louis la Perdrix, L’Envol 2015
« Ce rouge a une robe d’un magnifique grenat. Un nez qui exhale d’abord un parfum de mûre avec des touches de chocolat amer et d’orange et qui évolue vers des senteurs de sous-bois, d’épices et d’herbes des garrigues, lauriers et romarin notamment. La souplesse des tanins suggère de le servir avec une assiette de charcuterie cévenole ou une viande de bœuf de l’Aubrac grillée. »

Terre des Chardons, Marginal 2014
« Vêtu d’une teinte pourpre de belle intensité colorante, cet autre rouge offre des flaveurs de mûre et de myrtille évoluant sur des épices et des tonalités de fumé qui nous gratifient d’un joli nez. Le travail en biodynamie livre ici des résultats très satisfaisants avec une expression tout en fraîcheur et d’une grande finesse de goût, une matière souple de belle amplitude aux tanins patinés. C’est un parfait compagnon de route pour une côte de veau de lait sous la mère ou une poularde de Bresse. »

Château de Campuget, La Sommelière 2013
« Ce rouge est issue d’un terroir de galets roulets qui rappelle celui de Châteauneuf-du-Pape. Le résultat : une robe pourpre d’une profondeur colorante étoffée, une aromatique concentrée de fruits noirs et d’épices sur un fond boisé, un volume concentré étayé par un coffre d’une puissance exceptionnelle. C’est un vin à qui on offre un gibier à plumes, un perdreau rôti par exemple, ou une viande mijotée, comme un taureau à la Saint-Gilloise. »

Château L’Ermitage, Edonist 2013
« Avec cette cuvée issue d’un long élevage, Jérôme Castillon a imaginé un rouge qui peut se boire sans attendre pour en découvrir le côté fruité mais qui peut aussi se garder quelques années : il dévoilera alors des tonalités plus tertiaires. Il dispose par ailleurs d’une belle robe sombre et d’arômes qui s’articulent sur des fruits à noyau comme la griotte mais qui sont également très minéraux. Le cheminement aromatique s’achève sur des tonalités boisées et des épices pleines de douceur. En bouche, le vin confirme sa richesse avec une belle dimension de chair et de mâche aux tanins imposants. En cuisine, il faut l’imaginer avec un gibier à poil tel qu’un chevreuil ou sur une viande marquée en goût comme un carré d’agneau rôti. »

Crédits photo : www.flowersway.com
 

 

publié le 31 janvier 2017

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